Un article d’Elise Macaire

Pratiques d’architectes. De l’animation socioculturelle à l’intervention socio-artistique

Paru dans "L’animation socioculturelle, quelle place dans le projet urbain ?"

dimanche 28 décembre 2014, par Elise Macaire

Une contribution à L’animation socioculturelle, quelle place dans le projet urbain ?, Tozzi (P.) (dir.), Pôle Carrières sociales ISIAT-IUT Michel de Montaigne, Bordeaux, 2014.

Pixel 13 et didattica, deux associations, fondées par des architectes, organisent conjointement en 2007 les « Rencontres nationales des pratiques socioculturelles de l’architecture ». Elles ont pour objectif de rassembler des collectifs d’architectes et d’artistes qui ont des activités dont la portée est sociale, éducative et artistique : participation des habitants à l’élaboration de projets, actions éducatives et pédagogiques, interventions artistiques dans l’espace urbain.
A ce moment, il n’existe pas à proprement parler de domaine socioculturel au sein du champ de l’architecture mais le mouvement de démocratisation de l’architecture qui a cours aux XXe et XXIe siècles semble donner naissance à de nouvelles pratiques professionnelles engagées dans des démarches sociales et culturelles . Des filiations avec l’éducation populaire et des collaborations avec des acteurs de l’animation socioculturelle ont inspiré le titre de ces rencontres associatives, titre qui a ensuite fait débat au long des discussions entre architectes et artistes. Une trentaine de personnes, dont vingt-trois représentant des collectifs, sont venues présenter leur travail dans ce séminaire professionnel. Le titre principal « Construire quoi, comment ? » voulait soulever deux autres questions qui sont apparues comme essentielles. Premièrement, qu’est-ce qui est produit par les collectifs ou que veulent-ils « construire » ? Le questionnement renvoyait alors au positionnement politique des collectifs et à ce qu’ils souhaitent faire (finalité des actions, objets des associations, etc.). Et deuxièmement, comment travaillent-ils ? Autrement dit, quels moyens et démarches spécifiques développent-ils ? Posant les enjeux des échanges, ces questions engageaient ainsi à interroger ce qui fait l’objet du travail et en quoi il consiste.