Un article d’Elise Macaire
« les Mondes de l’architecture », Lieux Communs, Cahiers du LAUA, n°17
jeudi 15 janvier 2015, par
Paru dans Bossé (A.), Roy (É.) (coord.), « les Mondes de l’architecture », Lieux Communs, Cahiers du LAUA, n°17, Nantes, 2015.
Depuis le début des années 1990, des architectes cherchant à se rapprocher des populations, ont exploré de nouvelles façons d’exercer leur métier en développant des méthodes de coproduction. S’inscrivant dans l’histoire de la démocratisation de l’architecture et, en particulier, dans la frange de la profession se préoccupant de la participation des habitants au processus de production de l’architecture (Ragon, 1977), ils déploient des méthodes de travail qui s’inspirent quelques fois de l’éducation populaire. Ils semblent ainsi chercher à donner aux habitants une maîtrise plus importante des projets architecturaux et urbains. Ils s’associent souvent avec d’autres professionnels (urbanistes, paysagistes, artistes, éducateurs…) et des chercheurs (sociologues, philosophes, géographes…) afin d’élargir leur champ de compétence et construire une alternative à l’exercice du métier hérité de leur formation. Ces professionnels sont plus largement connus aujourd’hui sous la dénomination de collectifs, et véhiculent une représentation renouvelée des modalités d’intervention dans les projets architecturaux et urbains.