Atelier de création urbaine

Conseil de quartier du 4 décembre 2012

Aubervilliers, quartier du Landy

lundi 14 janvier 2013, par Antoine Yoseph

Adeline Besson, Marc Boinet et Léa Longeot ont rassemblé le matériel nécessaire à la présentation des résultats de l’atelier dans une salle au rez-de-chaussée du nouveau groupe scolaire Casarès – Doisneau, dans laquelle avait lieu le conseil de quartier.

Trois panneaux retracent l’évolution du travail, avec du texte, les dessins d’Alessandrat, et quelques photos. Sur la dernière planche est imprimée la dernière version du plan d’aménagement réalisé par l’agence Hamelin, intégrant les modifications apportées par l’atelier.

Tout y est : les jeux, les sculptures, les collines, les arbres. La maquette elle aussi est prête, terminée la veille en même temps qu’une brève séance de préparation à la restitution.

Didattica intervient après deux heures de présentations de l’actualité du projet Campus Condorcet et de l’avancée du Projet de Rénovation Urbaine. Les élus commentent longuement des diapositives projetées sur une petit écran. Ces trois présentations permettront donc aux habitants d’appréhender leur territoire à trois échelles différentes, d’en saisir les enjeux politiques et urbains et d’identifier les différents acteurs institutionnels.

Vers 21h, Marc et Adeline disposent panneaux et maquette devant la tribune, Léa filme. Adeline présente l’historique du projet, debout et micro en main, du Jardin Des Fissures à l’Atelier de création urbaine, ainsi que les différents partenaires, et multiples acteurs.

Marc présente les résultats opérationnels de l’atelier : commentant successivement le grand plan et la maquette, il dresse la liste des différentes décisions prises par les habitants, depuis l’emplacement des collines jusqu’à la forme des éléments de mobiliers et leur orientation par rapport aux arbres.

Nous avions suggéré qu’un habitant ayant suivi l’atelier dans son ensemble prenne la parole au nom de tous les participants pour clore la présentation. Juliette s’est portée volontaire. Nous nous étions mis d’accord sur les quelques points essentiels à soulever des débats issus de l’atelier. L’idée était qu’elle prenne la parole après la présentation de l’atelier et qu’elle soulève, en tant qu’habitante, les questions relatives la vie du square.

L’intervention de Juliette, qu’elle avait préalablement rédigée, était finalement une prise de position personnelle critique sur les modalités de la participation. On peut retrouver le texte de Juliette sur le blog du quartier.

Mauricette Mezzo, Élodie Gonot et Pascal Iglesias, qui ont tous les trois participés à l’atelier, ont souhaité donner leur point de vue sur l’expérience de l’atelier.

« Pour la première fois, j’ai trouvé ça formidable qu’on implique les gens du quartier dans des projets comme ça, c’est superbe ! La seule chose que j’espère de tout mon cœur, c’est que l’on nous aura pas vendu du rêve, qu’on va voir ce projet se concrétiser. Et mon regret, c’est qu’il n’y ait pas eu plus de participants. J’ai appris beaucoup de choses, notamment techniques que je ne connaissais pas du tout. Et je dois dire que j’ai vraiment pris du plaisir à assister à ces séances. Nos architectes étaient supers sympas, on avait l’impression d’être en famille et de débattre. Si vous avez un autre square à rénover, je veux bien revenir ! »

« Je voudrais complètement appuyer ce qu’a dit Juliette. C’est vrai que l’on a eu l’impression de récupérer des miettes de choses à décider. C’était beaucoup de temps par rapport à ce qu’on pouvait décider à réaliser. Le côté participatif, je l’ai trouvé très limité. Il faudrait plus de démocratie ! »

« J’ai pris beaucoup de plaisir. La seule motivation à être avec vous, c’est de donner une âme à ce quartier, en menant des initiatives de lien social. Je pense que même si tout n’était pas parfait au départ, c’est une partie de l’avenir qui peut se faire sur ce quartier. Cela peut faire venir d’autres projets qui seront certainement beaucoup mieux réalisés et qui soient adaptables pour les habitants du quartier. C’est un pari sur l’avenir, merci ! »

Avec la démarche de didattica, il s’agissait tout autant de concevoir un aménagement urbain que de permettre l’émergence d’un véritable espace démocratique, un espace de rencontre et d’échange.