Jardin des Fissures

Dernier ajout : 17 août 2011.

Le Jardin des fissures est né en 2009 d’une réflexion autour d’une friche industrielle abandonnée depuis une vingtaine d’année dans un quartier historique en pleine mutation sociale et urbaine, le quartier du Landy d’Aubervilliers.

Le Jardin des fissures est le résultat de la rencontre entre une membre de l’association didattica, Adeline Besson engagée dans sa ville et son quartier, le travail de Land Art de Jean-Paul Ganem avec son producteur Stéphane Benhamou et la Mairie d’Aubervilliers.

Le quartier est marqué par un passé maraîcher, industriel et ouvrier datant du début du vingtième siècle et dont les traces subsistent encore aujourd’hui. Dans ce contexte, le Jardin des fissures a contribué à l’amélioration du cadre de vie et de la biodiversité en ville tout en favorisant l’action des habitants dans l’espace public.

Cette oeuvre réalisée en 2010 avec les habitants, évoque l’histoire de la friche industrielle de 5 300 m2 du Landy (un terrain de foot et demi). Cette mémoire est révélée par le plan des anciens bâtiments, creusé à même la dalle de béton et semée de plantes agricoles. Dans les fissures situées à l’intérieur de ce tracé, des graines de plantes de rocailles ont été semées.

Le Jardin des Fissures a consisté à reprendre les traces des plans successifs des différentes entreprises construites puis détruites au cours du XXème siècle. Le dessin est apparu par les graines agricoles semées dans les fissures artificielles ou déjà constituées sur la parcelle. Le projet révèle une mémoire où l’industrialisation cohabitait avec les maraîchers du quartier.

Photographie de Jean-Paul Ganem

Des élèves du collège ont été les acteurs principaux de ce projet mais aussi des élèves du primaire. Ils ont accompagné l’artiste dans sa démarche de création, en cherchant dans les archives les tracés des anciennes entreprises, en plantant des graines, en travaillant sur les graffitis du jardin et en imaginant des slogans reflétant la mémoire du quartier. Ensembles ils ont travaillé sur une friche industrielle de 5300 m2.

Le Jardin des fissures, lieu de mémoire vivant, invite à réfléchir sur l’espace urbain et ses enjeux loin des clichés liés au Land Art, à l’aménagement des espaces verts et à la cité.