atelier d’arts visuels à la médiathèque
séance 13-14-15 – samedis 11, 18 et 25 janvier 2014
lundi 30 juin 2014, par ,
Stella, qui n’avait pas pu être présente à la séance précédente sur le chantier, demande aux filles de lui raconter comment s’est passé la rencontre avec Alessandrat, la sculptrice.
Diaba lui répond : « Nous avons visité le chantier avec chacune un rôle à tenir. Moi, je prenais des notes, j’ai aimé rentrer sur le chantier alors que c’est interdit ». L’enthousiasme est là, les filles sont impatientes de rapporter à Stella leur visite en avant première du chantier, quel privilège !
Sétou continue : « Moi, je prenais les photos des outils, des machines et des gestes que devait faire Alessandrat et Jean-Marc pour fixer les jeux ».
Bidia ajoute : « Alessandrat et Jean-Marc nous ont expliqué leur métier, leurs études pour devenir sculpteur ».
Pour reprendre ce qui a été dit, Stella propose de tout noter au tableau.
Hawa continue les explications : « Nous avons vu comment on fixait les jeux, grâce aux pattes de scellement, aux chevilles de fixation avec la perforeuse et la boulonneuse ».
Diaba : « Antonio nous a expliqué le niveau du terrain par rapport au niveau de la mer. On est à 36 mètres au-dessus de la mer ».
C’est incroyable d’entendre tout ce que les filles ont retenu ! Stella note les mots clefs : outils, machines, matériaux, gestes, bille de bois, tronc…
Ensuite, elle expose l’objectif de la séance : sur une feuille de canson, il faut dessiner les éléments vus sur le chantier... Ensuite découper le contour et coller le dessin sur un calque pour faire une superposition d’images, afin de s’exercer à la composition visuelle.
Pas évident de dessiner de mémoire ! Avant de le dessiner sur la feuille, elles écrivent ce qu’elles vont dessiner sur leur carnet.
Pour conclure, Stella rappelle ce qu’il reste à faire pendant les deux prochaines séances et termine en recueillant les impressions de chacune. Ce qui ressort, c’est la difficulté à dessiner sans photos pour se rappeler les éléments du chantier.
Il s’agit maintenant pour les filles de commencer à réunir tous les éléments pour composer les grandes pages du livre.
Elles doivent reprendre tous les éléments qu’elles ont dessinés, les photographies qu’elles ont prises et commencer la recherche d’une composition par superposition, dessins, agencement dans l’espace de la feuille.
Dans un premier temps, le travail est individuel pour que chacune s’essaye à la composition.
La reconstitution de l’histoire en images est en route.
Dernière séance d’atelier pour Stella et les filles.
Stella distribue les différents éléments que les filles ont produits tout au long des séances : les photos qu’elles ont prises d’elles même, en situation de mise en scène ainsi que celles représentant des émotions de peur, de surprise… les personnages dessinés, les décors.
Tout est là, toute la production des 14 dernières séances. A cette quinzième, c’est le début de l’aboutissement de tout le travail : les filles doivent faire un photomontage des quatre scènes de leur histoire en disposant tous les éléments sur le sol. « Il faut que vous fassiez des images collectives », explique Stella. Bidia « ça veut dire qu’on prend toutes les images, on les rassemble et on fait une scène ? ».
Les images sont toutes là, les filles en choisissent et commencent à trier les éléments par scène. Séphora, Sétou et Diaba s’installent par terre avec les images qu’elles ont choisies, tandis qu’Hawa, Aïcha et Bidia étalent sur la table.
Puis Stella réunit les filles pour faire les scènes une par une.
On commence par la scène avec Michel. Les filles apportent les éléments et commencent à les positionner au sol pour avoir une vue d’ensemble. Les filles se souviennent très bien des éléments qu’elles ont produits et composent ainsi rapidement les photomontages.
Après la scène de Michel, celle du cache-cache.
Les filles placent les décors, les personnages, les émotions.
La troisième scène : bande de commères.
Stella : « sur la scène, elles arrivent en courant, alors il faut trouver des filles qui courent. » Diaba : « j’ai trouvé 3 filles qui courent ».
Stella, « qu’est ce qui se passe après ? ». Sephora : « Il faut une fille qui rie ! ».
Sétou : « J’en ai une ! » C’est ainsi que la scène prend forme.
Maintenant la scène finale du chantier.
Pour la compléter, Stella propose : « Maintenant on va faire les bruitages, qu’est ce qu’on entend comme bruits sur le chantier ? ».
Bidia commence : « on entend vrouuuuu, on entend bambambam… » Les filles continuent en cœur « On entend clocloclo tshiuiuiu, on entend bababa. » Sephora « ça c’est le marteau ». Puis toutes ensemble, elles imitent les bruits du chantier. C’est l’expérience commune qui parle. Le chantier se dessine ainsi pour elles, par ces bruits, qui bercent leur quotidien et sont le signe du changement de leur quartier.
Stella distribue des papiers de couleurs. Les filles écrivent les bruits du chantier avec de gros feutres de couleurs. Séphora demande : « Comment on écrit brrr brrr ? ».
Stella leur donne des indications pour donner du relief aux lettres et les décorer.
Pour finir le photomontage du chantier, Stella demande aux filles d’y ajouter les bruits qu’elles viennent d’écrire.
Le dernier tableau est fini.
L’atelier touche à sa fin, les filles sont tristes que les ateliers se terminent. C’était un moment qu’elles appréciaient. Mais l’aventure n’est pas finie ! D’autres événements sont prévus comme l’exposition de leurs travaux, ainsi que la création d’un film sur les perceptions des changements du quartier par les habitants. D’autres opportunités de se rencontrer et d’échanger. Et le prochain rendez-vous, c’est l’inauguration du square !