à l’Institut Universitaire de Technologie (l’IUT) de Montreuil
6 mai 2009 à 17h
mercredi 6 mai 2009, par
7ème séance : Les Rroms roumains et les Manouches subissent-ils les mêmes discriminations ?
Nous avions prévu de faire un bilan des premières séances et notamment de la dernière, la 6e, à la Machinante, afin de nous préparer à passer progressivement de cette première phase d’initiation au cinéma à la deuxième phase, celle d’écriture du scénario. Mais il y avait de nouvelles participantes, par conséquent, nous avons plutôt transmis ce qui avait été fait jusqu’à ce jour et rappelé le cadre de cet atelier.
Léa avait préparé de nouvelles séquences des trois films de références et de deux autres films. Comme étaient survenues, quelques jours auparavant, une agression contre les Rroms roumains rue Pierre de Montreuil, menée par des « gitans français », Léa avait amené un film qu’une association de défense des « Gens du voyage » (majoritairement manouches) du Val d’Oise venait de lui donner, elle a proposé que l’on regarde ce film afin de mieux connaître les dits « gitans français » (qui sont davantage des Manouches) et mieux comprendre cette agressivité vis-à-vis des Rroms roumains. Nous avons donc vu ce film produit par la HALDE qui porte sur les discriminations que vivent les « Gens du voyage ». L’échange autour du film a permis de préciser des éléments sur les conditions de vie des Manouches « voyageurs » en France et a également révélé des ressemblances dans les rejets et les ségrégations que vivent les Manouches « voyageurs » et les Rroms roumains, et leur reconnaissance. La discussion a été suivie par l’expression d’une volonté d’aller à la rencontre de l’autre dans le cadre du projet de film puisqu’il se veut parler de toutes les cultures des Rroms à Montreuil. Encore un fois, il y a eu un désir de se raconter aux autres. L’importance de connaître ses droits a été soulignée ainsi que l’importance des conditions de vie précaires sur la durée de vie des hommes et des femmes. Cet échange a donné lieu à l’expression d’une approche culturelle : nous avons chacun notre culture, il faut respecter celle de l’autre mais on peut quand même avoir une opinion sur des éléments traditionnels qui ne sont pas exclusivement l’expression d’une culture tels que les rapports hommes/femmes. Par exemple, il s’agit de respecter une culture mais aussi, dans le même temps, d’améliorer les conditions de vie des femmes. Nadia et Alina avaient toutes les deux amené leur enfant à la séance, cela s’est très bien passé, ce qui donne l’espoir que le fait d’avoir des enfants ne sera pas nécessairement un obstacle pour la participation à l’atelier.