à l’Institut Universitaire de Technologie (l’IUT) de Montreuil

Séance 10 - phase d’analyse filmique

27 mai 2009 à 17h

mercredi 27 mai 2009, par Lone Nielsen

10e séance : La dynamique de groupe et les rapports de don contre-don. Le traitement cinématographique original de sujets difficiles
tels que le racisme et le viol.

Le thème de la confrontation des Rromnis à l’État français a été abordé encore une fois. Suite aux échanges qui ont eu lieu à plusieurs reprises lors des séances précédentes de l’atelier, l’effort que font les Rromnis pour prendre un rôle actif est de nouveau illustré. Pour améliorer les conditions de vie de leurs familles, elles essaient de comprendre les démarches administratives qui influent sur leurs vies, mais le manque d’une maîtrise de la langue française et les discriminations qu’elles rencontrent de la part de la société française rendent difficile la situation. La condition de migrants influe sur les rapports entre maris et épouses chez les Rroms roumains à Montreuil : traditionnellement, les femmes sont responsables du ménage mais arrivées en France, beaucoup parmi elles sont aussi le soutien économique principal de l’ensemble de la famille car, par exemple, les femmes gagnent davantage que les hommes dans la mendicité. Ainsi, la vie quotidienne des Rromnis migrantes contient beaucoup de travail et de responsabilités. La séance était marquée par le manque de concentration sur le travail d’analyse des Rromnis qui étaient présentes, ce qui a donné lieu à des réflexions sur le défi que représente l’interaction dans un groupe. L’analyse des plans de « La Vie de Jésus » a été interrompu par l’échange de musique rrom par bluetooth, échange et don mené par les Rromnis. Malgré les différences d’éducation, de situation financière, etc… tout le monde a quelque chose à offrir à l’autre - ce qui fait partie de l’ambiance des rapports interpersonnels de l’atelier Film depuis le début. Le visionnage systématique d’une séquence de « La Vie de Jésus » a mené, notamment, à une discussion sur le style formel de Bruno Dumont : un style assez traditionnel de mise en scène, tels que les plans successifs champs, contre-champ, et une façon novatrice de traiter des thèmes difficiles tels que le racisme et le viol en particulier en montrant les personnages porteurs de cette violence sociale et sexiste, fragiles et faibles.