Atelier d’arts visuels à la médiathèque

Apparition de lieux, personnages et actions dans le quartier

Séance 3 – samedi 12 octobre 2013

vendredi 17 janvier 2014, par Antonia Lair, Léa Longeot

En s’aidant de l’analyse de la structure des histoires de la semaine dernière, il s’agit maintenant de créer sa propre histoire du quartier.
Stella propose aux filles de se souvenir de leurs jeux extérieurs, de ce qu’elles voient par la fenêtre de chez elles, et d’évènements de leur vie quotidienne. Elle leur demande de se mettre par binôme pour commencer à l’écrire.


Les questions fusent, Hawa la première : « Est-ce qu’on a le droit d’écrire sur des personnes ? », Bidia : « On se sert de notre livre ? », Maëlys : « Est-ce qu’on a le droit de dire que Michel nous dit des trucs, comme un jour, ma mère et sa copine sont parties au supermarché et Michel est venu me voir et m’a dit : "donne moi ta trottinette !!" ».


Les enfants s’installent et commencent à écrire des morceaux d’histoires. Stella les encourage : « Il peut y avoir plusieurs personnes, plusieurs éléments perturbateurs. Vous racontez ce que vous voulez, vous pouvez avoir plusieurs idées. ».

Après dix minutes de recherche, c’est le moment de la présentation.


Premier groupe : Diaba, Sétou et Séphora. Leur histoire se déroule rue Bengali.
Titre : Quand je suis partie devant chez Michel.
Personnages : Rosie, Diaba, Séphora et Sétou.
Élément perturbateur : Michel.
Action : On est passé devant la maison de Michel, il réparait sa voiture avec un couteau. Il nous a regardé et on a eu peur. Puis, il a appelé sa chienne, "Nana, viens ici !" et elle nous a coursés. Les filles expliquent : « On a eu peur quand on a vu le couteau et la façon dont Michel nous a regardés. On a couru, on était à pied ou à vélo. ».
Thème : Peur.

C’est ensuite au tour d’Hawa de présenter son histoire. Celle-ci se passe sur le chantier. Hawa présente d’une toute petite voix.
Titre : Stella et le chantier.
Personnages : Stella et les ouvriers.
Élément perturbateur : quand le Jardin des fissures est détruit.
Action : Stella a découvert le chantier.
Thème : Découverte.

L’atelier continue, c’est au tour d’Aïcha de raconter son histoire. Elle est mal à l’aise pour parler devant les autres filles. Elle fait part à Stella de sa crainte que l’on se moque d’elle. Elle a deux histoires mais n’en raconte qu’une seule. Elle commence en parlant très bas, se cachant le visage avec sa feuille. Personne ne l’entend, puis elle fait un grand effort pour énoncer plus haut.
Titre : Le parc du Landy.
Personnages : sa petite sœur, des chiens, Aïcha.
Élément perturbateur : chien.
Action : je suis avec ma soeur au parc Eli Lotar du Landy. Les gens présents nous regardent mal et il y a beaucoup de chiens. Nous avons peur et partons en courant.

Pour finir, Maëlys et Bidia, présentent à leur tour leur histoire qui se déroule dans la rue de la bibliothèque. Elles sont très enthousiastes.
Titre : Le malheur et le bonheur.
Personnages : Sylvie, Ali, Maëlys, Bidia.
Élément perturbateur : les deux chiens, Sylvie.
Action : Maëlys, Bidia et Ali sont sur la route de l’école, Bidia dit « Imagine qu’il y a deux chiens qui nous coursent » et en effet, après avoir dit cela deux chiens blancs les coursent jusqu’à la route de l’école. Un autre jour, Bidia et Maëlys étaient à la bibliothèque entrain de regarder par la fenêtre ce qu’il se passait dans la rue. Bidia dit « Imagine que Sylvie nous dise, "bande de commères" » et l’instant d’après, Sylvie arriva derrière elles et leur dit « Bande de commères ! ». Bidia a des dons de voyante, des pouvoirs de magie.
Thème : magie, voyance.
Stella leur demande « Pourquoi est ce que vous avez appelé votre histoire “Le malheur et le bonheur “ ? », Maëlys répond « Le malheur, c’est les chiens et le bonheur c’est Sylvie ».


Une courte pause permet aux filles de se reposer. Stella reprend ensuite les explications sur l’histoire et le chantier.
Aïcha demande « Je suis triste que mon école soit détruite, est-ce que qu’on va aller la voir ? », Maëlys « Est-ce qu’il y aura un chemin qui va passer ? », Séphora « Alors maintenant l’école détruite, c’est l’école des chatons ? », Sétou « Oui, il y a plein de chatons ! », Hawa « Ah bon, ça va être une école de chats ? ». Séphora repose la question « Ça va être l’école des chatons maintenant ? ».