dimanche 22 mai 2011, par
L’essentiel du gros œuvre, nécessaire à la réalisation de l’œuvre ayant été effectué pour la saison 1, la saison 2 a eu pour objectif de reconduire les plantations et d’ouvrir le Jardin des fissures à un public plus large (printemps et été 2011).
Pour la saison 2, l’artiste a produit un nouveau dessin réalisé avec des espèces de plantes différentes qui ont permis de donner du relief et de la hauteur à l’œuvre. Jean-Paul Ganem a souhaité rester dans l’esprit du projet en conservant des plantes agricoles pour la réalisation du Jardin, mais il ajoute une dimension plus architecturale en dessinant des espaces plus fermés correspondant aux anciennes usines.
La principale difficulté technique de la saison 2 se focalise sur le semis des tournesols géants. Il a fallu préparer 4500 emplacements de 20 centimètres de profondeur sur 10 centimètres de diamètre afin d’y insérer les graines de tournesols géants. Les tournesols géants ont été choisis pour leur floraison spectaculaire et leur hauteur. Leur couleur a mis en lumière cette dalle de béton et leur feuillage a permis de fermer les 72 rectangles qui composent l’œuvre tout en laissant la lumière s’infiltrer. Les tournesols ont aussi la particularité de se tourner vers le soleil donnant aux spectateurs une sensation de mouvement. Cette plante évolue tout au long du cycle de vie de l’œuvre. Elle symbolise de manière visible le temps qui s’écoule et permet aux habitants du quartier de se reconnecter avec le rythme de la nature. Cette floraison massive et dense (5000 pieds de tournesols) en milieu urbain aura, comme lors de la saison 1, une action spectaculaire sur la biodiversité. Cette saison 2 a montré que l’implication de l’homme dans la création d’espaces verts éphémères a un effet quasi-instantané et visible sur une biodiversité trop souvent absente des espaces urbains. Elle a permis aux habitants de se réapproprier les espaces abandonnés de leur quartier, en mobilisant les acteurs scolaires, associatifs et albertivillariens.