didattica membre du GIS IPAPIC

Signature de la convention de création du Groupe d’Intérêt Scientifique IPAPIC

dimanche 20 mars 2011, par didattica

Le 7 septembre 2011, le comité directeur ou assemblée du groupement d’intérêt scientifique "Institutions patrimoniales et pratiques interculturelles" a élu son bureau. Un Conseil Scientifique a été approuvé en réunion de bureau le 12 octobre 2011.

"Placé sous le signe de la mutualisation, le GIS IPAPIC obéit à deux principes clés, validés par les étapes antérieures du travail. D’une part, il s’agit de considérer l’interculturel comme une notion ouverte, comme un levier systématique de questionnement, pour débattre des positions et propositions des institutions et services patrimoniaux aujourd’hui. D’autre part, il s’agit de rechercher systématiquement des alliances entre les acteurs concernés (institutions patrimoniales, associations, chercheurs) tant pour la recherche que pour l’action, et de tendre vers une capitalisation sur le long terme des savoirs et recherches disponibles."

Préambule de la convention


« La multiplication et la diversification des échanges tant sociaux et culturels qu’économiques
ou médiatiques, matériels et immatériels donnent au monde contemporain sa complexité particulière. La
prise de conscience de la nécessaire diversité des formes d’expression culturelles, en révélant la fragilité
des repères qui fondaient les appartenances à des groupes identitaires de classe, de nation, de langue, de
religion peut susciter des tentations de repli mais offre aussi de nouvelles opportunités. A l’échelle
internationale, elles se traduisent, entre autres, par la convention de l’Unesco pour la protection et la
promotion de la diversité des expressions culturelles, qui invite à développer des pratiques interculturelles.
De même en Europe, la construction de relations entre pays aux héritages culturels et politiques variés ne
peut qu’aller de pair avec une valorisation de l’interculturel. Portée par les mobilités multiples -du travail, de
la formation, du tourisme, des migrations économiques et politiques-, par la modification des pratiques
culturelles, par les réseaux virtuels et la numérisation, l’interculturalité redessine les territoires et recompose
les patrimoines entre histoire, mémoire et temps présent, entre nature et culture. Elle ouvre ainsi de
nouveaux champs à la recherche et à l’expérimentation.

Sur ces questions interculturelles, les institutions patrimoniales et d’autres structures intéressées par le
champ du patrimoine sont directement concernées. Cependant, les pratiques interculturelles sont, en
France, mal connues, dans leurs caractéristiques et leurs effets. En particulier, comment les musées,
centres d’archives, bibliothèques, les institutions culturelles en charge des patrimoines et d’autres
structures, qui interviennent dans ce champ, appréhendent-ils cette complexité du monde contemporain et
la prennent-ils en compte dans leurs projets ? Avec quels points communs et quelles spécificités dans leurs
pratiques et leurs conceptions ? Dans quelle mesure initient-ils de nouvelles pratiques dans la constitution
des fonds et des collections, leur présentation ? Quelle place est donnée aux apports culturels des publics ?
Comment les récits patrimoniaux que proposent les institutions et les autres structures s’articulent-ils à la
diversité des territoires et de leurs acteurs ? Et de manière prospective, quelles conceptions des
patrimoines entendent-elles mettre en oeuvre ?
Le Groupement d’intérêt scientifique Institutions Patrimoniales et Pratiques InterCulturelles (GIS IPAPIC) est
créé pour répondre à ces questions. »