à l’occasion de la la parution du livre "Construire quoi, comment ? L’architecte, l’artiste et la démocratie"

ÉVÈNEMENT à Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette

jeudi 24 mars 2016 18h30

samedi 27 février 2016, par Léa Longeot

Rencontre du 24 mars à l’école d’architecture de paris la villette (ENSAPLV) autour de la parution du dernier ouvrage collectif de didattica

"Construire quoi, comment ? L’architecte, l’artiste et la démocratie.
Actes des rencontres nationales des pratiques socioculturelles de l’architecture."

Cet ouvrage nous parle de pratiques professionnelles et associatives et du métier d’architecte dans le contexte d’émergence du mouvement de démocratisation culturelle en architecture, paysage et urbanisme. Il réunit des voix de ceux qui agissent pour une cité plus démocratique et contient des articles d’analyse et d’historisation d’un mouvement associatif émergeant dans le champ de l’architecture, de l’urbanisme et du paysage.

Ouvrage dirigé par Elise Macaire, co-fondatrice de l’association, enseignante-chercheuse à l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris La Villette et responsable du Réseau Activités et Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (RAMAU).

Discussion sur les enjeux que pose l’ouvrage dans l’actualité des débats sur les "biens communs", les "communs urbains" ou encore le "travail du commun", et l’actualité politique des collectifs d’architectes, artistes, chercheurs en les re-situant dans une histoire qui remonte à la fin des années 90.

Rencontre avec deux des 35 contributeurs au livre

  • Pascal Nicolas Le Strat, sociologue, professeur à l’Université Paris 8 - Saint-Denis, responsable du laboratoire Experice, anime le réseau des "Fabriques de sociologie" et vient de publier Le travail du commun, aux éditions du commun. Il nous a parlé de son livre dans lequel il fait l’hypothèse que l’engagement pour le commun se manifeste de plus avec force au travers d’activités de collectifs ancrés dans les luttes sociales et écologiques, provenant d’univers aussi divers que l’informatique, les pratiques artistiques, agricoles, urbaines, scientifiques et signe un nouvel élan démocratique dans un contexte de très grande fermeture institutionnelle et politique.


    Et il nous a apporté son regard sur la constellation de collectifs réunie en 2007 à Marseille et comment a-t-elle continué à se construire, à bouger, s’est-elle décalée jusqu’à aujourd’hui la publication des actes des Rencontres. Quels acquis ? Quels devenirs ? Quels cheminements dans/pour les temps présents ?

  • Christophe Goutes, membre du collectif EXYZT - 2002-2015 (créé par d’anciens étudiants de l’ENSAPLV), nous a présenté le collectif EXYST qui vient de mettre la clé sous la porte. Puis il nous a parlé de son expérience à Madrid, d’émergence d’un Laboratoire citoyen, el Campo de la Cebada, en 2010, situé au centre de Madrid, dans un immense terrain vague de 5000 m2 où un grand complexe commercial devait voir le jour suite à la destruction d’une piscine municipale en 2009.


    Une vingtaine de Laboratoires citoyens, Laboratorios ciudadanos, ont émergé en l’espace de quelques années à Madrid dans les espaces vacants de la ville suite à la crise du modèle de croissance économique de la ville et de l’Espagne en général. Dans le sillon du mouvement des indignados, ces Laboratoires définis comme des fabriques de « communs urbains », sont issus de l’élan de collectifs souvent très qualifiés, nous dit l’article publié dans UrbaNews. Ces collectifs oeuvrent dans les domaines de l’économie collaborative, du numérique, de l’écologie urbaine et de l’urbanisme social et en particulier des collectifs d’architectes-urbanistes.

    Elise Macaire nous a parlé de l’actualité politique des collectifs d’architectes, artistes, chercheurs présents dans l’ouvrage, en les resituant dans une histoire qui remonte à la fin des années 90, et depuis 2007 (référence à sa thèse de doctorat dont les Rencontres de 2007 étaient l’un de ses terrains de recherche « L’architecture à l’épreuve de nouvelles pratiques. Recompositions professionnelles et démocratisation culturelle »).

    Soirée animée par Léa Longeot, co-fondatrice et actuellement directrice de didattica, coordinatrice éditoriale et conceptrice graphique de la publication, Architecte DPLG, Master de philosophie (Paris 8).

Le soirée s’est terminé avec la vente des deux livres, celui de didattica et celui de Pascal Nicolas-Le-Strat autour d’un apéro.

Merci à tous les participants pour la qualité du débat que nous avons eu.

Pour en savoir davantage sur l’ouvrage collectif : Construire quoi, comment ?

Télécharger le programme de la Rencontre :

affiche/programme