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Travail Personnel de Fin d’Etudes en architecture

« Habiter le Logis », analyse d’une action pédagogique

sous la direction de Marc Bourdier et Gustave Massiah, Ecole nationale supérieure d’architecture de Paris La Villette, 2003.

septembre 2003, par Elise Macaire

Ce travail est le résultat d’une réflexion sur une action pédagogique qui s’est déroulée dans l’une des classes de l’institut médico-éducatif (IME) « Le logis de Villaine », dans le département des Deux-Sèvres.
Cette action a été l’occasion de produire des micro-architectures qui sont des architectures s’adaptant aux exigences d’une démarche pédagogique et, ainsi, donnant aux enfants la possibilité d’être les acteurs principaux du projet. Cette action se situe en quelque sorte à la rencontre du projet pédagogique et du projet d’architecture.

L’IME « le Logis de Villaine » est un établissement qui accueille des enfants de trois à vingt ans, ayant un handicap mental moyen ou léger. Il regroupe des instituts médico-pédagogiques (IMP), avec des classes, et des instituts médico-professionnels (IMPro), avec des ateliers pré-professionnalisant, pour les plus grands. L’objectif d’un IME est d’assurer un suivi psychologique, médical, social et éducatif, adapté au handicap de l’enfant.

Cette action a tout d’abord fait l’objet d’un rapport de stage qui est le récit de l’expérience. Il a été rédigé en grande partie dans le vif de l’action. Je souhaitais alors constituer une trace des événements que nous vivions, avec les enfants et l’institutrice. Il n’a donc pas eu la vocation d’un propos structuré et formalisé. Je le considère maintenant comme une "matière première" [1] . Maintenant, je souhaiterai lui donner une expression. Par expression, j’entends quelque chose qui prend une forme. La question qui se pose maintenant est : « Quelle production pourra exprimer mon regard, celui d’une architecte, sur cette expérience ? Et quels sont les outils adéquats à cette production ? »

Comme j’aime raconter des histoires (et faire des récits) je vais à nouveau en raconter. Mais, cette fois, ce seront des nouvelles. La nouvelle ne commence pas par le début de l’histoire mais par la description d’une situation. Elle nous plonge alors dans un univers et, progressivement, nous dévoile et nous donne les éléments de compréhension de la situation. Finalement, que s’est-il passé ? [2] Que s’est-il produit ? Qu’a-t-il été produit ? Et comment cela s’est-il produit ? La nouvelle permet d’introduire la situation qui nous intéresse et de la décrire (dans notre cas il s’agit d’une production architecturale) et, ensuite, de décrire le processus qui a mené à cette production . [3]

Dans nos nouvelles, nous allons suivre des fils conducteurs que sont les micro-architectures et que sont les embranchements qui permettent de comprendre ce qui les relie entre-elles.

Quelles architectures ont finalement été produites et comment ont-elles été produites ?

Et enfin, quelles sont les questions que pose ce type d’expérience au champ de la production architecturale ?

P.-S.

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Documents joints

Notes

[1En effet, cette matière, si je n’ai pas souhaité lui donner une structure autre que celle de la narration chronologique des événements, c’est que, pour faire le modelage, il me semblait nécessaire de la mettre à plat, afin de voir de quoi l’expérience était constituée, et d’en tester la consistance. Par la mise en forme graphique (mise en page), j’ai souhaité donner cette impression de "carnet de bord" où une somme d’informations sont consignées, comme dans un carnet de voyage ou un journal de l’expérience.

[2Sur la nouvelle, voir « 1874 - Trois nouvelles ou "Qu’est-ce qui s’est passé ?" », p.235-252, dans G. Deleuze et F. Gattari, Mille Plateaux, Capitalisme et schizophrénie 2, ed. de Minuit, Paris, 1980.

[3Dans le cadre du mémoire de troisième cycle des études d’architecture, je me suis intéressée aux parcours professionnels d’architectes intervenant dans des projets d’agglomération, sous l’angle du processus identitaire. Pour faire les entretiens avec les architectes, je leur proposais de commencer par la fin, c’est-à-dire par une expérience qu’ils étaient en train de vivre. En remontant dans le temps, nous pouvions mettre en lien des événements présents avec d’autres passés. Ainsi, nous tentions de faire apparaître non pas une logique, car tout processus n’est pas continu et linéaire, mais des fils conducteurs, des embranchements, des récurrences, qui donnaient alors une sorte de portrait du professionnel interrogé. Ce portrait n’a pas valeur de vérité, mais il permet de mettre en relief des étapes, des changements de direction, des choix de vie, l’apprentissage de nouveaux savoirs...

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